LE DESSERT QUI ENCHANTAIT LES PAPILLES

Au temps jadis, dans une pâtisserie de renom, un dessert au chocolat d'une simplicité extrême faisait l'objet des railleries incessantes de ses voisins de vitrine réfrigérée (qu'est-ce que cela peut être mesquin un dessert).

La Forêt Noire (bêcheuse engoncée dans une robe pailletée de copeaux de chocolat) réprouvait son allure austère: « Un gâteau au chocolat sans génoise, sans crème fouettée et sans cerises confites... mais quel ennui! ». La Charlotte aux Framboises (prétentieuse corsetée dans des biscuits à la cuiller) lui reprochait son manque d’élégance: « Pas un seul biscuit de maintien, pas une seule goutte de mousse onctueuse et légère... tout simplement in-si-pi-de ». La Crème Brulée quant à elle, déplorait son manque d’audace: « Texture trop moelleuse, rien qui ne fasse 'crac' sous la dent... zéro originalité ». Même la Tarte aux Pommes (pourtant elle aussi de recette très simple) le snobait. Tous partageaient le même point de vue: le gâteau au chocolat ne méritait en aucun cas de partager leur auguste demeure de vitrine. Mais au fil des heures, son cœur moelleux en chocolat se révéla... il n’était pas un quelconque gâteau au chocolat, il était un FONDANT au chocolat. A peine l’étiquette indiquant « Fondant au Chocolat, 4 euros pièce » fut elle disposée à ses cotés qu'il fut le premier à être retiré de la vitrine pour être vendu car aussi simple était il, lui aussi pouvait enchantait des papilles.

Moralité de l'histoire: Le glaçage ne fait pas le gâteau. (Et toc!).

[inspiré du conte 'Le vilain petit canard']




mercredi 13 février 2013

Il était une fois... ein kugelhopf bitte!




ASSIMILATION, subst.fém.
En SOCIOL. : Processus par lesquels un groupe social modifie les individus qui lui viennent de l'extérieur et les intègre à sa propre civilisation. (Foulq.-St-Jean 1962).
En Alsace, ça commence par le temps : le froid glacial ne t’effraie plus, la preuve : chaque année tu arrives à survivre avec une couche de moins.
Et il y a l’accent : celui des alsaciens ne te choque plus ; tu en arrives même à trouver l’accent toulousain trop chantant.
Puis ça continue avec la bouffe : tu te mets à vouloir cuisiner des plats du terroir ; et comme tu es végétarien, il ne te reste que tes yeux et les desserts pour pleurer : biscuits de Noël, apfel struddel, kougelhopf, schankele et tu t’en doutes, tout est très « light ».
Et un beau jour, un collègue  t’assène le coup fatal « je trouve que tu as perdu ton accent ». Il n’y a pas de doute : je me suis assimilée à la culture alsacienne… scheiße !


Combien ?
Un kougelhopf (environ 8 à 10 tranches)
 
Quoi ?
-250g de farine
-20g de levure de boulanger
-7cl de lait
-2 pincées de sel
-50g de sucre
-2 œufs
-75g de beurre
-50g de raisins
-amandes ou noisettes pour chacune des rainures du moule

Comment ?
Étape 1 : Dans la cuve de votre robot pâtissier versez la farine, le sucre, le sel, la levure de boulanger que vous aurez dissout dans le lait tiédi et les œufs. Battre avec le crochet en vitesse 1 puis 2 pendant bien 15 minutes jusqu’à ce que la pâte se décolle de la cuve (aspect collant)
Étape 2 : Faites fondre le beurre et ajoutez-le au reste. Battez pendant 10 minutes en vitesse 1 jusqu’à ce que le beurre soit bien incorporé puis passez en vitesse 2 et battez jusqu’à ce que la pâte se décolle de la cuve. Ajoutez alors les raisins.
Étape 3 : Faites lever la pâte en prenant soin de la couvrir. Pour accélérer le processus vous pouvez la mettre dans le four que vous aurez pris soin de préchauffer à 40°C. Cela devrait prendre bien 45 minutes pour que la pâte lève.
Étape 4 : Préparez votre moule en le beurrant et en disposant dans chaque rainure une amande ou 2 noisettes.
Étape 5 : Sur un plan fariné, sortez la pâte. Elle doit être molle mais pas collante. Prenez la en main, ajoutez un peu de farine dessus et doucement rabattez les côtés de la boules vers l’extérieur et ceci de façon à avoir une boule homogène. Faites un trouve au milieu et disposez la pâte dans le moule, laissez lever une deuxième fois avec un linge pour couvrir le moule pendant 45 minutes.
Étape 6 : Préchauffer le four à 180°c pendant la deuxième levée.  Une fois que la pâte à levé, enfournez et laissez cuire pendant 45 minutes.

N.B. : A l'étape 3, il est arrivé que la pâte ne lève pas de trop car trop humide (cela se sent, quand on veut la manipuler elle colle de trop et ne se tient pas) : je l’ai donc remise à battre avec 4 cuillères à soupe rases de farine puis l’ai remise au four (40°C) pour qu’elle lève.

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